"Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) : la population la plus touchée et un nombre de contaminations par le VIH qui ne diminue pas
L’ensemble des indicateurs disponibles sont autant de signaux d’alarme, qui montrent que la transmission du VIH et des IST est actuellement très importante dans cette population. Le nombre de découvertes de séropositivité, l’incidence et la prévalence du VIH, le nombre de diagnostics d’IST sont très élevés.
- En 2008, 2 500 HSH ont découvert leur séropositivité, représentant plus du tiers des découvertes de séropositivité (37%). Ils sont en moyenne âgés de 36,5 ans et sont principalement de nationalité française.
- Toujours en 2008, 3 300 HSH ont été contaminés par le VIH, ce qui, rapporté au nombre estimé d’HSH dans la population française, représente un taux d’incidence de 1006 contaminations par an pour 100 000. Cela signifie que dans un groupe de 100 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, une nouvelle contamination par le VIH survient chaque année. Ce taux d’incidence est 200 fois supérieur à celui observé chez les personnes françaises contaminées par rapports hétérosexuels.
- L’InVS dispose également pour la première fois en 2009, grâce à l’enquête Prévagay, d’une estimation de la prévalence de l’infection à VIH, fondée sur un prélèvement biologique, dans une population d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, fréquentant des établissements de convivialité gays parisiens, (cf. communiqué de presse du 17/11/2009 disponible sur le site web de l’InVS).
L’estimation de la prévalence du VIH chez les HSH reposait, jusqu’à présent, uniquement sur les déclarations des personnes connaissant leur statut sérologique, recueillies dans les enquêtes de comportements.
L’enquête Prévagay, réalisée par l’InVS en partenariat avec le SNEG (Syndicat National des entreprises gaies) et le CNR du VIH, avec le soutien de l’ANRS, s’est déroulée à Paris au printemps 2009, auprès d’environ 900 HSH.
Les premiers résultats montrent que la prévalence biologique du VIH chez les HSH fréquentant les établissements ayant participé à l’enquête, est de 17,7% [15,3%-20,4%]. Parmi ces HSH séropositifs pour le VIH, 80% connaissaient leur séropositivité mais 20% l’ignoraient, ce qui représente un pourcentage important dans une population ayant fréquemment recours au dépistage.
- Les infections sexuellement transmissibles (IST) concernent en majorité des HSH : 82% des cas de syphilis entre 2000 et 2008 et 65% des gonococcies entre 2004 et 2007. La lymphogranulomatose vénérienne rectale (une IST secondaire à une infection à chlamydiae d’un sérotype particulier) ne concerne quasiment que des HSH.
Sur la période 2003-2008, le nombre d'HSH diagnostiqués chaque année comme séropositifs est toujours inférieur au nombre d'HSH nouvellement contaminés par le VIH (2 500 versus 3 300 en 2008). Cette différence révèle que, malgré un niveau élevé de dépistage dans cette population, il reste encore insuffisant pour permettre de diagnostiquer l'ensemble des HSH qui se contaminent.
De plus, le nombre d’HSH contaminés chaque année est stable entre 2003 et 2008. Le fait que l’incidence ne diminue pas dans cette population, alors qu’elle est à un niveau très élevé, est préoccupant."
Source : INVS
Lien : Sida Info Service
L’ensemble des indicateurs disponibles sont autant de signaux d’alarme, qui montrent que la transmission du VIH et des IST est actuellement très importante dans cette population. Le nombre de découvertes de séropositivité, l’incidence et la prévalence du VIH, le nombre de diagnostics d’IST sont très élevés.
- En 2008, 2 500 HSH ont découvert leur séropositivité, représentant plus du tiers des découvertes de séropositivité (37%). Ils sont en moyenne âgés de 36,5 ans et sont principalement de nationalité française.
- Toujours en 2008, 3 300 HSH ont été contaminés par le VIH, ce qui, rapporté au nombre estimé d’HSH dans la population française, représente un taux d’incidence de 1006 contaminations par an pour 100 000. Cela signifie que dans un groupe de 100 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, une nouvelle contamination par le VIH survient chaque année. Ce taux d’incidence est 200 fois supérieur à celui observé chez les personnes françaises contaminées par rapports hétérosexuels.
- L’InVS dispose également pour la première fois en 2009, grâce à l’enquête Prévagay, d’une estimation de la prévalence de l’infection à VIH, fondée sur un prélèvement biologique, dans une population d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, fréquentant des établissements de convivialité gays parisiens, (cf. communiqué de presse du 17/11/2009 disponible sur le site web de l’InVS).
L’estimation de la prévalence du VIH chez les HSH reposait, jusqu’à présent, uniquement sur les déclarations des personnes connaissant leur statut sérologique, recueillies dans les enquêtes de comportements.
L’enquête Prévagay, réalisée par l’InVS en partenariat avec le SNEG (Syndicat National des entreprises gaies) et le CNR du VIH, avec le soutien de l’ANRS, s’est déroulée à Paris au printemps 2009, auprès d’environ 900 HSH.
Les premiers résultats montrent que la prévalence biologique du VIH chez les HSH fréquentant les établissements ayant participé à l’enquête, est de 17,7% [15,3%-20,4%]. Parmi ces HSH séropositifs pour le VIH, 80% connaissaient leur séropositivité mais 20% l’ignoraient, ce qui représente un pourcentage important dans une population ayant fréquemment recours au dépistage.
- Les infections sexuellement transmissibles (IST) concernent en majorité des HSH : 82% des cas de syphilis entre 2000 et 2008 et 65% des gonococcies entre 2004 et 2007. La lymphogranulomatose vénérienne rectale (une IST secondaire à une infection à chlamydiae d’un sérotype particulier) ne concerne quasiment que des HSH.
Sur la période 2003-2008, le nombre d'HSH diagnostiqués chaque année comme séropositifs est toujours inférieur au nombre d'HSH nouvellement contaminés par le VIH (2 500 versus 3 300 en 2008). Cette différence révèle que, malgré un niveau élevé de dépistage dans cette population, il reste encore insuffisant pour permettre de diagnostiquer l'ensemble des HSH qui se contaminent.
De plus, le nombre d’HSH contaminés chaque année est stable entre 2003 et 2008. Le fait que l’incidence ne diminue pas dans cette population, alors qu’elle est à un niveau très élevé, est préoccupant."
Source : INVS
Lien : Sida Info Service
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